Bien rentrés ? À ceux qui seraient bien restés, on a trouvé un bon prétexte pour repartir. À deux roues de vélo, station de métro Jacques Bonsergent. Ni vu ni connu, on s’offre une dernière virée en touristes dans notre ville Lumière…
Puisqu’on a du mal à se projeter, et que la rentrée sent déjà l’automne trop humide, on file se réfugier sous une couette quatre étoiles. Et pas celle d’un palace, mais plutôt dans le confort joyeux d’un refuge urbain qui tire bien son épingle du jeu parmi les adresses chouchous de l’est parisien.
Dans les murs d’un ancien entrepôt où l’on venait chercher son lait, on vient maintenant chercher un vrai lieu de vie avec studio de podcast, concep-store, rooftop confidentiel et jardin bluffant en plein 10e arrondissement. C’est là que Sarah Mainguy, finaliste de l’émission Top Chef, a d’ailleurs installé ses casseroles jusqu’à fin octobre. La jolie brune très concernée par les questions environnementales, c’est elle ! Installée à Nantes, celle qui s’est imposée illico dans le mercato miam miam des tables les plus inspirées se retrouve invitée par le Grand Quartier pour la saison. Et forcément, c’est un carton !
Suivant sa logique de partage, elle déroule d’emblée une succession de mets sensibles et délicats. Fleurs de courgettes farcies, ravioli végétal de chou et tartare de bulot fumé… Ça respire la cueillette et la maîtrise des produits dans ce qu’ils ont de plus nobles et bruts. Sans artifice, mais avec beaucoup d’imagination. Meilleur Schnitzel ever ? Ici même, pané avec une chapelure Panko, bien plus légère et digeste comme au Japon. En dessert, saisonnalité oblige en ce mois d’août bien entamé, les fameux bonbons de tomates avec marmelade à la verveine ravissent les becs peu sucrés. Pour le réconfort, gaufre sarrasin, os à moelle et pollen, glace à l’abricot, huile d’olive et caramel. Le tout bien planqués dans l’une des contre-allées de cette cour-jardin extraordinaire en plein Paris.
Pas tout à fait sommeil ? On file sur le rooftop si on ne l’a pas déjà fait pendant le sunset – après avoir commandé au bar l’incontournable mexican mule de la maison – et tant qu’il est encore uniquement réservé à la clientèle de l’hôtel. Vue imprenable sur les toits de ce Paris canaille, et sur l’édifice magnifique de la mairie du 10e. Belle comme une église !
Une chambre ? N’importe laquelle, surtout si elle donne sur la cour-jardin qui prend des allures de guinguette vue d’en haut. Salle de bain carrelée à l’ancienne, robinetterie de compèt’, literie top qualité et parti pris arty, signé du duo d’archi d’intérieurs Joyce Urbanus et Dax Roll (les fondateurs de l’agence Nicemakers) ont visé juste. Branché mais pas trop. Dans le salon-bibliothèque aussi, les canapés et le mobilier respirent le salon particulier. Anti-showroom, suffisamment relax pour s’installer travailler si on n’était pas en week-end.
« Qui dort au Grand Quartier dîne au Grand Vacarme » à partir de 258 € la nuit en petit-déjeuner avec le dîner et late check out à 16h. jusqu’au 31 octobre. legrandquartier.com
