L’été pointe enfin le bout de ses rayons et les résas last minute fleurissent alors que les nouvelles adresses fignolent leurs derniers détails. D’est en ouest, pour un week-end ou sur la route des vacances, trois spots à inaugurer.

The Good House, dans le Perche
Le bonheur est dans le Perche, à un peu plus d’1h30 depuis la gare Montparnasse. À la manière d’un conte moderne, sur le domaine du Grand Mont Gâteau (ça ne s’invente pas), entre manoirs, forêts épaisses et campagne vallonnée. Après une carrière d’expat’ en Chine, bon sang ne saurait mentir : Guillaume Painvain, fils de Catherine, ressent l’appel d’un retour aux sources qu’il partage désormais avec son épouse, Ana. Confiant les clés de la décoration – qu’il imagine comme une succession de voyages immobiles – à celle qui fut l’auteure d’une première maison d’hôtes insolite sur les plateaux de l’Aubrac (et par ailleurs fondatrice de la maison Tartine & Chocolat) : sa maman.


Objectif ? Aménager dans la maison principale et le logis (ancien garage à calèches) deux suites de quatre chambres, chacune privatisable comme un appartement, ou louée en chambres séparées. Au total donc, huit chambres d’hôtes et dans chaque pièce, un univers différent qui rend hommage aux destinations chères à la famille : la chambre bleue, clin d’œil à Martha’s Vineyard où Catherine vécut deux ans ; une chambre rouge avec des cornes d’Oryx, des œufs d’autruche et des boutis rapportés du Rajasthan ; un salon écossais ; tout Cadaquès dans une chambre triple ; un peu de Mongolie ici, et partout de belles étoffes et des matériaux choisis : tweeds, velours, tartans, cuirs, bois brut et pierre minérale… Les décors se succèdent et le sens des détails n’en finit pas entre accumulations, patchworks, trophées d’animaux et multiples collages.
Une chambre ? La chambre nature, hommage au Perche, tiens. Pour dormir sous un ciel de lierre et se baigner face à face, aux bougies.


On aime : L’idée de ne même plus bouger, avec une table d’hôtes mitonnée par Guillaume lui-même, cuisinant à l’instinct le meilleur de son potager et des producteurs percherons. Les desserts ? « Maison » aussi, avec les classiques d’Ana.
Catherine Painvain a installé son atelier d’artiste dans son manoir sur le même domaine, donc on ne se prive pas d’aller jeter un cil à son concept-store, on profite aussi des tables de pique-niques installées dans la nature et des vélos à dispo.
À partir de 120 € la chambre double et 15 €/pers le petit-déjeuner, 35 € le déjeuner et 50 € le dîner. thegoodhouse.fr
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Renaissance Hotel, à Bordeaux
Faisant écho à l’architecture futuriste de la Cité du Vin, l’hôtel fait lui aussi une inauguration doublement spectaculaire. De par son entrée, magistrale, au milieu des huit silos de 35m de hauteur qui témoignent ici de l’activité d’huilerie au 9e siècle. De par son rooftop, perché au 9e et dernier étage et embrassant tout le quartier des Bassins à Flot. Une terrasse suspendue qui domine ce paysage industriel et naval et une table baptisée Gina, comme pour mieux faire danser la Garonne. Un point de vue unique pour un premier (ou dernier) verre au sunset, pour les faims de partage avec le bar à mozza, ou pour les pizzas fines comme à Napoli et celle à la truffe en particulier. Brunch tous les samedis et dimanche.


Bon plan : Ne serait-ce que pour nager en plein ciel même en hiver, pour prendre de la hauteur dès le petit-déjeuner – et plutôt deux fois qu’une avec les cafés du torréfacteur L’Alchimiste – booker l’une des chambres de cette adresse bigger than us. Signée de Maison Malapert qui a choisi l’art comme fil rouge, et réussi le pari d’une vraie cohérence entre l’extérieur, monumental, et l’intérieur, assez waouh.
A partir de 140 € la double en petit-déjeuner. renaissancebordeauxhotel.com
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La Maison Fragonard, à Arles
Quand les soeurs Costa ouvrent leur première maison d’hôtes pendant les Rencontres d’Arles, avec sublime concept-store au rez-de-chaussée, forcément, on tend l’oreille. Surtout quand le studio Be-Pôles est à l’oeuvre avec l’architecte Renzo Wieder.
Où ? Rue du Palais, à deux foulées d’espadrilles du Théâtre antique et de l’amphithéâtre romain. Façade jaune et volets sauge, fidèles au charme méridional du quartier.
Comment ? Au total, six chambres étagées sur trois niveaux avec salles de bain attenantes, et à chaque palier, une cuisine pour transformer les deux chambres en appartement. Au ciel ? Une terrasse avec une vue imprenable sur les toits de la ville.

L’esprit ? Du Sud, pardi… Avec tomettes et mobilier provençal, cheminée et médaillons façon bourgeoisie bohème dans chaque chambre, des jetés de lit en couleur, des objets chinés, quelques toiles de maître et des tables design signées Roger Capron. Le luxe dans la simplicité, l’élégance domestiquée d’une vraie maison de vacances.
La boutique ? Ses étagères en noyer et son sol en terrazzo méritent bien qu’on y flâne… Certaines pièces directement inspirées de la culture arlésienne, des créations uniques et des objets peints à la main aussi. C’est beau.
A partir de 100 € la petite chambre. 7-9 rue du Palais 13 200 Arles. Tel : 06 74 82 65 27. fragonard.com
