Né en Israël, résident californien, Maor Cohen est celui dont tout le monde – y compris les stars – s’arrache les bijoux hippie chic, ces bracelets que l’on porte de préférence par trois (recommandation de l’expert himself) et qu’il décline dans différentes pierres et matériaux pour un effet cool chic toute l’année. Qui d’autre que ce designer surfeur ultra stylé pour nous livrer les clés de la cité des anges ?
Pourquoi Los Angeles ?
Après 13 mois passés à surfer entre le Costa Rica, le Panama et le Nicaragua, j’ai atterri à Los Angeles pour deux semaines. Nous étions en 2006. J’y suis toujours. Je suis tombé amoureux de cette ville…
Qu’est-ce qui la caractérise à tes yeux ?
Un parfait dosage de différentes énergies. À l’image de la mer, du désert et des montagnes qui sont facilement accessibles. Quand j’y suis arrivé, cette ville ne vivait quasiment que par l’industrie du cinéma et des sports d’action. Quinze ans plus tard, Los Angeles est un savant mélange d’art, de culture, de spiritualité et de gastronomie.
Dans quel quartier as-tu choisi de vivre ?
Quand je suis arrivé, je me suis d’abord posé à Beverly Hills… avant de déménager à Venice Beach où j’ai profité à fond du lifestyle balnéaire, en surfant tous les jours, en faisant du beach bike, du skate. Depuis huit ans, je me suis installé à West Hollywood et je pense que je ne bougerai plus, je suis au cœur de la ville et je peux aller à pieds jusqu’à mon studio et mes points de vente. Il y a tout ici : les galeries d’art, des restaurants extraordinaires, des jardins et bien sûr, les meilleures boutiques de mode.
Quel est le week-end idéal ?
Il commence en famille dès le vendredi, avec le diner de Shabbat qui s’éternise parfois jusque tard… Le samedi, petit-déjeuner avec ma femme et mes trois enfants avant de décider quel coin de nature explorer. Direction la plage pour quelques heures ou virée en voiture dans le désert – il m’arrive aussi de prendre la journée pour moi et de m’accorder le temps de surfer ou de faire une rando. Le dimanche, j’embarque souvent Levi, mon fils de 9 ans, pour une session de surf ou pour une balades à travers les galeries et musées.
Ton spot préféré à LA ?
Petit Ermitage, un hôtel qui attire beaucoup d’entrepreneurs créatifs. C’est le seul endroit que je fréquente régulièrement pour ses « membres » avec qui je peux échanger, « réseauter » et faire le plein d’énergie et d’ondes positives.
Meilleur rooftop pour un verre ?
Celui de Petit Ermitage justement, pour son atmosphère intimiste au bord de la piscine. C’est définitivement mon hôtel préféré à L.A. Il y a une ambiance singulière, à l’européenne… à la fois chic et conviviale.
Trois façons de découvrir la ville sous un autre angle ?
La première, c’est d’aller à Griffith Park le premier dimanche du mois pour découvrir le plus grand marché aux puces du monde, le Rose Bowl Flea Market. Mode, mobilier, on y fait de vraies trouvailles… La seconde, c’est d’aller à Melrose Place, une toute petite rue entre La Cienega et Kings Road. C’est plein de boutiques, de restaurants et de coffee shops inspirés. Le dimanche, il y a même un marché des producteurs. Enfin, il faut aller sur la plage El Matador, du côté de Malibu. C’est sans doute le plus beau coin de sable de tout Los Angeles, idéal pour y guetter le coucher du soleil.
Une visite à laquelle on n’aurait pas pensé ?
The Broad Museum à Downtown L.A, une collection privée d’art contemporain exceptionnelle.
Une balade dans la ville ?
Ce n’est pas une ville pour marcher, tout se fait en voiture. Mais j’aime bien aller au Runyon Canyon Park pour une rando intra-muros.
Meilleur spot pour le coucher de soleil ?
Mulholland Drive sur les collines d’Hollywood. A la clé, une vue à 360° sur toute la ville, depuis la plage jusqu’a Downtown et la vallée derrière.
Une bonne table ?
Celle de Matsuhisa, qui appartient au Chef de Nobu. Un authentique voyage au Japon.
Un réflexe typiquement local ?
Traîner sur la plage, marcher dans la nature et fréquenter des cercles de méditation, travailler sa respiration.
Un dress code type à Los Angeles ?
Le style. À Los Angeles, tu te dois d’avoir du style ! Il est conditionné par la météo, toujours au beau fixe bien sûr, donc c’est plutôt décontracté. Mais jamais sans le petit détail qui te démarque. Le soir, tu rajoutes juste une couche qui sophistique le tout. Jamais de costume sauf si c’est la saison des récompenses.
Qu’as-tu réussi à Los Angeles ?
À trouver mon équilibre entre mes différentes familles. Celle du sang et celles que j’ai choisies. J’y puise des énergies différentes, toutes indispensables à mon inspiration et mon équilibre personnel. J’ai d’abord mon cercle d’amis lié à la création, avec qui je passe beaucoup de temps. On se voit dans les studios des uns et des autres. Puis, j’ai mes amis de toujours, ceux d’une vie, avec qui je partage mes soirées, mes vacances, nos enfants jouent ensemble. Ceux avec qui je pars explorer de nouveaux coins de nature !
