A un peu plus d’une heure des grandes plages de Royan, au beau milieu des vignes et traversée par la Charente, Cognac coule des jours tranquilles. Et commence à réveiller l’intérêt des épicuriens, de plus en plus nombreux.

© Chais Monnet
Des épicuriens qui ont enfin trouvé leur point de chute pour combiner wellness, art contemporain et virée dans les plus belles distilleries : l’hôtel Chais Monnet. Un ovni architectural signé Didier Poignant, l’auteur – entre autres – du Royal Monceau et de The Hoxton, à Paris. Objectif ? Réinvestir cette friche industrielle classée (les chais du 19e siècle d’une ancienne maison de négoce) pour en faire le premier hôtel cinq étoiles aux pieds des prestigieuses maisons de Cognac.

© Chais Monnet
Après trois ans et demi de travaux, le résultat est spectaculaire : les quatre chais ont trouvé leur écrin au milieu d’un dédale de verre, toisés par un rectangle futuriste zébré de ceps de vignes en acier Corten. La combinaison du contemporain et de l’héritage offre de nouvelles perspectives, alternant les jeux de volume et de lumières. En grimpant sur le rooftop, lui aussi parcouru de ces veines d’acier, on contemple les toits de la ville, les pieds dans un jardin que l’on dirait presque méditerranéen. Le meilleur spot alentour à l’heure des before.

© Chais Monnet
En hiver, c’est devant le feu de cheminée, et installés dans l’ancienne tonnellerie, que l’on pioche parmi les 400 références de Cognac. Derrière le bar, monumental, c’est l’ancienne mixologue de La Réserve Paris, Roxane Remmery, qui déroule une carte très personnelle et 100 % terroir. Un prélude à ce qui nous attend aux Foudres, la table gastronomique installée dans le chai « cathédrale ». En contrebas des « foudres » d’origine, ces cuves de 260 hectolitres ayant résisté au temps, et sous une charpente monumentale encore une fois. La cuisine du Chef Marc-Antoine Lepage (ex-Palace Cheval Blanc à Saint-Barth), se concentre elle aussi sur le terroir, et autour d’un produit pour chaque assiette : le cèpe, l’huître, le ris de veau… Les tables intimistes, les rituels – comme celui du choix des couteaux – et le service au cordeau, complètent l’expérience.
— Chambre double à partir de 250 €. www.chaismonnethotel.com

© Chais Monnet
Pour le plaisir : un soin au spa de l’hôtel, piloté par Alyson aux doigts de fée. Tous les spas ne se valent pas et c’est bien pour cela que celui-ci mérite exception. Pour l’expertise des produits KOS et Codage, deux références, et donc pour celle de cette jeune thérapeute « intuitive ». Et pour la sublime piscine intérieure en hiver…



Incontournable : Une visite à la Fondation d’entreprise Martell, toute voisine. Initiée par l’excellente commissaire d’exposition et directrice Nathalie Viot, dans un bâtiment moderniste des années 30, l’exposition actuelle réunit quatorze artistes autour de Places to be. Une scénographie à la manière d’un Cluedo, avec 11 cuves aménagées comme autant de pièces à vivre par des designers, qui invitent le visiteur à occuper chaque lieu. La cuisine est signée Matali Crasset, la salle de bain par Jerszy Seymour et la salle de jeu, d’une grande poésie, par la chinoise Yuan Yuan. Dans les étages, Ateliers du Faire et oeuvres permanentes. On profite de la visite pour grimper sur le rooftop embrassant toute la ville. fondationdentreprisemartell.com

© Remy Martin
Une visite : Embarras du choix quant aux maisons, mais celle de la Maison Remy Martin nous a séduite, et pour les initiés, possibilité de s’offrir le cérémonial de dégustation Louis XIII. visitesremymartin.com

© Chez Poulpette
Vite fait, bien fait : Déjeuner chez Poulpette, en ville. La meilleure sensation bistronomique à des kilomètres à la ronde. Seul derrière son piano ouvert sur la salle, le Chef Antoine Vernouillet fait des étincelles : ce jour-là, foie gras aux blettes fraiches dans un bouillon clair, chair de tourteau – tarama – cajous et pluie d’olives toastées pour la fraîcheur… et en dessert, figues fraiches – huile d’olive – gelée de saké – sorbet aux yaourt et zestes de citron. poulpette.squarespace.com
